Après une première nuit plus que fraiche au refuge, il est 8h et nous voilà partis pour le projet du jour : atteindre un passage à 3314m sous le mont d’Ambin pour basculer côté Italien (on nous promet de bonnes pizzas, des spritz, des beaux/belles italien(ne)s), puis remonter sous la Pointe Niblé, décider si on monte voir la vue de celle-ci et de la Pointe Ferrand, puis redescendre près du lac d’Ambin.
Le vent et le froid nous réveillent dès les premières foulées. Arrivés au Col de l’Agnel, le vent se fait fort… nous décidons de basculer coté Italien à ce niveau. La descente en face Est est mi-gelée mi-poudre. Le vent ne se calme pas, le ciel se bouche, il fait froid… Nous optons sagement pour la solution de replis plutôt que de partir faire le tour initial (en rejoignant la Pointe Niblé). Et tant pis pour les pizzas, nous retournerons les chercher demain (parce qu’on est coriaces au Gemsa).
Remontée par le Col de l’Agnel, le vent se calme et le ciel se dégage… chouette il est midi, c’est l’heure du pic-nique !
Nous redescendons par l’itinéraire de montée, nos traces ont été effacées par le vent… nous traçons donc cette neige plutôt agréable. En bas, dans le vallon, il fait plus chaud et le soleil est des nôtre… il est 13h, on ne va quand même pas en rester là ?!
En face, une belle montée nous fait de l’œil. On re-peaute, direction le Col du Grand Cordonnier (2944m). La descente en face nord est un vrai régal ! Satisfaction optimale, nous rentrons au refuge le teint bronzé, les jambes fatiguées, le cœur heureux .
Nous ne pouvons pas faire de compte rendu de ce lieu sans parler du refuge, « spartiate » nous avait-on prévenu. Mais quand on est accompagnés de bons copains et de cacahuètes, le reste est futile. Nous avons visité, avec un impact carbone moindre (car pas besoin de partir en Guadeloupe ou à Tahiti pour le voir), le Trou de Souffleur. Il sera très difficile de le décrire. Peut-être est-ce mieux de vous laisser la surprise de la découverte … il en a fait rire certains, traumatisé d’autres… Conseil surtout pour les filles : le souffleur en question n’est pas très coopératif alors les jours de vent c’est une expérience à faire une fois, pas plus ! 

Cécile