Trés jolie rando, à priori une première pour le club depuis kananas car cet objectif n'apparaissait pas dans la liste de Belledonne. Mais une qui se mérite, déjà par le dénivelée mais aussi par la bataille qu'il faut mener pour faire la première partie et atteindre la sortie de la forêt un peu en dessous du chalet du Milieu vers 1600m et sans parler du retour où la trop faible couche de neige et sa transformation avec la faible altitude et les températures printanières empèche le ski. Mais dés que les bois s'éclaircissent et que la pente s'adoucit, même si le physique est déjà entamé, c'est le plaisir des yeux qui prend le dessus. Même si un certain nombre de traces sont présentes, on sent bien le côté sauvage de ce vallon. Le traçage le long du torrent pour éviter des montées inutiles et des replats, est magique. Lorsqu'on atteind le Lac Blanc, c'est un paysage grandiose que l'on découvre tout autour de nous. A G le vallon vers notre objectif, devant nous, le lac et le large couloir qui mène au col d'Arguille et sur notre D un large décor immaculé autour du lac de la Folle. Mais l'ascension n'est pas finie, 600m encore à gravir. Chaque lac est l'occasion d'une pause contemplative mais aussi de récupération. Le dénivelée s'accummule et la température accentue la fatigue. Enfin on atteind bien fatigué, le col pour un autre panorama déjà connu. Seule Cloé est restée une centaine de mètre plus bas. Déjà pas mal pour sa première sortie après son stage d'initiation où elle avait trouvé les sorties trop courtes, je lui avais promis qu'elle en aurait pour son argent. Nous la rejoignons pour un pique-nique bien mérité. Puis vient la descente où l'on passe des ubacs pour les zones poudreuses aux fonds de vallon pour la neige plus souple. Tout le monde se régale malgré des jambes bien dures. Des traces nous guident vers la combe du ruisseau Perdu et la neige commence à s'alourdir. Plus loin nous rejoignons une coulée encore trop froide pour du ski plaisant , hélas nous voilà de retour dans la forêt pour la dernière bataille dèjà évoquée au début. Tout le monde est content d'être enfin de retour au véhicule.

Sans doute sommes-nous venu ici quelques jours trop tard. La neige en bas est déjà insuffisante et trop transformée. A ceux qui voudraient tenter cette superbe aventure, je leur conseille de monter plus rapidement sur la D, d'abord sur la croupe puis sur un espalier montant directement SE vers le point le plus à l'W (1300m) du sentier dessiné sur la carte.